Pourquoi “faut”-il connaître le tonnetz :
Je voulais vous présenter cet outil génial qui nous permet :
- d’inventer des progressions d’accords réellement intéressantes pour composer des œuvres un peu plus surprenantes
- de percevoir rapidement tous les liens pour moduler dans les autres tonalités et ne plus s’emmerder avec des transitions trop brutes.
- et d’analyser les œuvres des grands compositeurs
Pour arriver à lever le voile sur ces sujets sans se prendre la tête, vous avez besoin d’un outil : le tonnetz.
Le tonnetz : kézako ?
En fait, c’est une représentation graphique qui montre les liaisons tonales et harmoniques entre les notes.
Reprenons depuis le début :
C’est un raccourci un peu rapide mais disons que depuis qu’on est passé dans le tempérament égal, il n’est plus possible de tomber sur des intervalles qui sonnent faux quand on module. C’était le risque à l’époque des tempéraments inégaux. (Les puristes me diront que c’est le tempérament égal qui sonne faux, et je serais d’accord avec eux, mais ce n’est pas le propos de cet article.) A cette époque le cycle des quintes suffisait ; mais aujourd’hui puisque les 12 tons sont de valeurs égales, on peut transposer et moduler vers tous les modes de tous les tons sans problème ! Il nous fallait donc un outil plus adapté !
Un cycle des quintes en 3D
Chaque point de ce tonnetz contemporain dit “néo-riemannien” (du musicologue Hugo Riemann) peut être vu de différentes manières :
- soit en tant que note, et là on a des réseaux d’accords. On remarque du coup que les accords qui partagent 1 ou plusieurs notes sont proches les uns des autres.
- soit en tant que tonalité et on a du coup TOUTES les tonalités voisines. De ce point de vue, c’est un peu comme le cycle des quintes en amélioré. Le cycle des quintes ne permet que de moduler dans le cadre restreint de l’échelle diatonique. Le tonnetz, lui, nous montre les chemins possibles pour bien moduler dans n’importe quelle gamme, pourvu qu’elle soit tempérée ! Et c’est là un outil génial pour bien moduler dans les tonalités plus contemporaines (gammes blues, exotiques, symétriques, heptatoniques, hexatoniques, etc. etc. etc.).
Sauf qu’en 3D, c’est explicite mais pas pratique…
Alors j’ai conçu un fichier PDF à imprimer qui présente le tonnetz 3D à plat. Ce qui est intéressant, c’est qu’on peut y griffonner ce qu’on veut dessus : colorer les accords d’une gamme précise et voir précisément les relations harmoniques entre les degrés, par exemple…
Comment utiliser ce tonnetz concrètement
Vous pouvez recevoir ce tonnetz à imprimer avec des explications concrètes pour l’utiliser au mieux.
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