
Alors comme ça vous êtes nul ?
Dans ce cas, il faut qu’on parle !
Si vous êtes comme moi, vous adorez passer des heures et des heures à faire de la musique avec une passion dévorante. Mais – il faut bien l’avouer – c’est un art multidisciplinaire à la fois très vaste, très chronophage et rapidement très technique !
- Par où commencer quand on n’y connaît rien ?
- Que faut-il apprendre selon votre profil de musicien ?
- Dans quel ordre ?
- Comment progresser efficacement lorsqu’on n’est plus débutant ?
Bref, vous êtes sur un article qui récapitule TOUT, et ça ne peut pas faire de mal !
L’objectif ici est simple : vous fournir une vue d’altitude limpide de la création musicale pour arrêter d’être nul !
Cet article vous aide donc à naviguer à travers les différentes disciplines qu’il faut connaître pour maîtriser la production de musique et développer vos compétences musicales.
Votre parcours musical (re)commence ici 🔍
Les 4 grands piliers de la création musicale
Avant tout, la création musicale peut simplement se déconstruire en 4 grandes branches.
C’est la vue d’altitude la plus haute qu’on peut avoir :
Bien entendu, ces quatre branches ne fonctionnent pas isolément ; elles sont profondément interconnectées. Chacune enrichit les autres. Ce sont véritablement les piliers de la création musicale.
Par exemple, les fondamentaux fournissent le langage nécessaire pour la composition, tandis que le développement de la culture musicale élargit vos horizons créatifs et fournit une source d’inspiration inestimable. La production musicale, quant à elle, permet de rendre plus concrets les concepts théoriques et de donner vie à vos idées composées.
NB : il existes d’autres branches bien sûr, par exemple celle de la performance live. Mais n’étant pas vraiment du domaine de la création musicale, je n’en parle pas dans cet article.
Mais quel est la branche la plus important ?
Les 4 ! 🤓
Eh oui, réponse typique de prof ! Qu’est-ce que vous espériez ? haha
Se concentrer sur un seul de ces domaines ou en négliger certains au profit d’autres limitera sévèrement vos capacités de musicien.
- Sans une base solide des fondamentaux, vos idées musicales manqueront de cohérence et de richesse
- Sans comprendre les rouages de la composition, vos productions risquent un manque d’expressivité ou de structure
- Ignorer la culture musicale peut conduire à un travail qui manque de profondeur ou d’originalité
- Négliger la production musicale empêche vos œuvres d’atteindre un certain équilibre ou une esthétique léchée
En étudiant de manière équilibrée ces 4 piliers, non seulement vous maximisez votre potentiel créatif, mais vous vous assurez aussi que vos œuvres sont bien réalisées – c’est-à-dire produites de manière expressive, cohérente et esthétique. Cela vous permet in fine d’atteindre un plus large public et de contribuer de manière plus significative à l’évolution de la musique, tout au moins dans votre courant artistique.
N’en négligez aucun !
Une fois qu’on a nommé ces 4 branches, on a tout et rien dit à la fois ! En effet toutes ces grandes catégories regorgent de concepts à découvrir. Voici donc toutes les disciplines qui se cachent derrière ces 4 piliers…
Toutes les disciplines à savoir pour s’y mettre sérieusement

Entrons dans le dur ! 👊
La musique, avec toutes ses subtilités et techniques, peut avoir l’air d’une montagne insurmontable. Il y a tellement de choses à maîtriser !
Voici donc une liste (non exhaustive, mais presque) des disciplines qui me semblent vraiment essentielles à la création musicale, cliquez sur une thématique pour l‘approfondir :
Les disciplines fondamentales 🎵
Les disciplines fondamentales sont cruciales pour toute personne désirant exceller en musique. Si vous vous sentez nul, il est fort probable que vous ayez négligé une ou plusieurs de ces disciplines essentielles.
- Solfège : pour apprendre à lire, écrire et interpréter la musique à l’aide de symboles (notes, clefs, nuances, armure…) pour différents systèmes de notation (partition, tablature, portée rythmique, grilles…)
- Théorie de la musique de base : Comprendre les rouages de la musique – tels que les gammes, les accords, l’harmonie, et le rythme – permet d’interpréter et de créer de manière plus éclairée. En soit les théories pourraient se regrouper dans une branche à part entière (théorie du jazz, de la microtonalité, de l’atonalité, de l’acoustique), mais ça complexifie inutilement mon propos ici.
- Interprétation : Bien évidemment, jouer d’un instrument (ou plusieurs) améliore grandement la compréhension de la musique et la capacité à composer efficacement pour cet instrument. Il s’agit de pratiquer un instrument proprement et avec aisance.
- Ear training : littéralement “éducation de l’oreille”, il s’agit de développer la capacité d’identifier et de comprendre les différents éléments de la musique à l’oreille – hauteur relative des notes, durées et patterns rythmiques, couleurs harmoniques, couleurs spectrales…
- Savoir-être : être compositeur ou musicien nécessite différents traits de caractère pour rendre plus plaisant et efficace notre parcours – ouverture d’esprit, patience, persévérance, discipline, curiosité, et mille autres. Les connaître est un début, faut-il encore savoir les développer !
Les disciplines de composition 🎹
Les disciplines de composition représentent le cœur de l’approfondissement artistique. Leur maîtrise peut véritablement transformer un musicien en un artiste exceptionnel, en vous dotant des compétences nécessaires pour exprimer vos idées musicales avec originalité et finesse.
- Créativité : la capacité à générer des idées originales et à innover – indispensable pour maintenir la fraîcheur et l’originalité dans la musique.
- Expressivité : c’est-à-dire tout le travail sur l’expression de sentiments à partir de matériau sonore (harmonie, mélodie, rythme, timbre), le travail d’équilibre des couleurs musicales ou la syntaxe/rhétorique musicale
- Structuration : organiser les idées musicales en une forme cohérente, donner un début et une fin. La narrativité musicale.
- Instrumentation : apprendre à écrire pour différents instruments (exploiter leurs forces et éviter leurs faiblesses) et s’assurer que cela reste jouable pour les interprètes
- Arrangement et Orchestration : l’art d’organiser et combiner différents instruments dans une composition – pour l’adapter à différents ensembles ou styles.
- Synthestration : l’art et la technique de programmer les instruments virtuels (VSTi) pour les faire sonner de manière réaliste et expressive afin de créer des mockups esthétiques et crédibles.
- Improvisation : l’art de jouer spontanément sans partition pour exprimer des idées musicales en temps réel
- Méthodes de composition : apprendre les recettes, procédés et techniques utilisés pour créer concrètement de la matière sonore.
Les disciplines pour développer sa culture musicale 👂
Se plonger dans les disciplines de culture musicale enrichira non seulement votre compréhension de la musique, mais donnera également à votre démarche artistique une dimension beaucoup plus profonde et sensée, en vous permettant d’innover avec pertinence.
- Analyse musicale : l’étude détaillée des œuvres de différents compositeurs pour comprendre leurs techniques et styles – essentiel pour développer une compréhension approfondie et critique des œuvres.
- Histoire de la musique : connaître l’évolution de la musique à travers les époques et les différents genres – importante pour comprendre le contexte et l’influence des œuvres sur le public et sur les artistes.
- Culture musicale : écouter de la musique sous toutes ses formes (divers mouvements, époques, continents), se nourrir des travaux d’autres artistes, suivre des podcasts, des interviews et discussions, développer des réflexions sur la musique
- Actualité musicale : se tenir à jour sur les nouvelles sorties musicales, les événements culturels, les tendances de l’industrie, les avancées technologiques. Mais aussi savoir s’entourer (réseaux sociaux, forums, et autres groupes entre initiés) dans l’idée d’avoir l’oreille au bon endroit au bon moment.
Et en plus, parce qu’on est au XXIe siècle…
Les disciplines de production musicale 🎙️
Maîtriser les disciplines de production musicale est indispensable pour quiconque aspire à une carrière réussie dans le monde de la musique moderne. Ces compétences techniques sont ce qui différenciera un amateur d’un professionnel. Elles vous permettent d’atteindre la finition et la qualité sonore que le public attend.
- Mixage et édition : les techniques et recettes pour produire de la musique à l’aide des logiciels et plugins audio
- Matériel audio : la connaissance et maîtrise de ses équipements et logiciels audio – indispensable pour enregistrer, mixer et produire de la musique du mieux possible.
- Prise de son : les méthodes et techniques de captation, d’enregistrement et de traitement de voix ou instruments dans un contexte de home studio
- Sound design : la création, la manipulation et l’assemblage de sons pour produire des textures sonores uniques, des effets ou des ambiances
Pfiou, en voilà une sacrée liste ! Ça fait beaucoup là, non ? 😱
Je sais, ça peut donner l’impression d’être submergé. Mais ne vous inquiétez pas, nous allons voir comment trouver son chemin dans tout ce fatras. Transformons ce défi en tremplin 🫡
Lisez ça si vous êtes frustré par la lenteur de vos progrès

Un musicien à la croisée des chemins... Si vous lisez du charabia, c'est que vous êtes paumé aussi 😏
Déjà, n’oubliez pas qu’il est tout à fait normal de se sentir un peu perdu au début.
L’apprentissage de la musique, c’est un peu comme apprendre une nouvelle langue, il y a énormément de choses à assimiler d’un coup et ça semble confus et complexe. Mais au bout d’un moment, sans vous en rendre compte, vous vous surprenez à avoir suffisamment de bagage pour commencer à vraiment vous amuser !
Aujourd’hui, vous vous demandez peut-être pourquoi vos progrès sont lents, ou bien (pour les membres) pourquoi certaines des leçons que je publie semblent s’enchaîner de manière un peu illogique. C’est parce que la musique, avec sa richesse et sa complexité, ne suit pas un chemin linéaire. Il est nécessaire d’apprendre plusieurs disciplines en parallèle pour croiser les notions et avoir une compréhension plus profonde des choses.
Il y a des moments où vous allez vous sentir comme si vous étiez sur un plateau, sans avancer, mais c’est tout à fait normal. Ça fait partie du processus. Si en ce moment vous pratiquez/étudiez activement, vous êtes déjà en train de progresser. Quoi qu’il arrive.
Dans cette quête de devenir un meilleur musicien, il est essentiel de se concentrer sur la progression plutôt que sur la perfection. Nous sommes nos propres critiques les plus sévères, et on peut se décourager rapidement face à ce qu’on perçoit comme des défauts dans notre jeu ou notre compréhension musicale.
Pourtant, s’efforcer à devenir seulement un chouia meilleur que la veille permet de reconnaître chaque petit pas en avant comme une victoire. Cette perspective transforme la frustration en une source de motivation. Ça encourage une pratique régulière et dédiée (essentielle pour tout apprentissage significatif en musique).
Rappelez-vous simplement que chacun peut apprendre et exceller en musique avec de la pratique et de la patience. Et que et chaque discipline – dont la théorie musicale 😉 – est essentielle pour comprendre ce que vous jouez ou composez. Il ne s’agit pas de prendre des raccourcis ou de recopier des techniques çà et là. Il s’agit de prendre le temps de faire vôtres les différentes notions.
Ensuite, pour filer la comparaison de la langue : vous pouvez bien sûr avoir une discussion basique en n’utilisant que 500 mots. Mais si vous voulez exprimer quelque chose de touchant dans un poème ou une déclaration, il vous faudra apprendre et maîtriser bien plus de subtilités propres à cette langue. C’est exactement la même chose en musique.
La patience joue un rôle crucial dans ce processus. Comprendre que chaque moment de doute, chaque plateau, est en réalité une étape vers une plus grande maîtrise, tempère et enrichit l’expérience d’apprentissage. La patience vous encourage à rester engagé dans votre pratique, même quand les progrès semblent minimes. Elle vous aide à voir au-delà des difficultés immédiates et à apprécier le voyage musical dans son ensemble.
Alors surtout ne vous découragez pas si vous n’arrivez pas à jouer ce riff ou cette envolée mélodique, si votre composition n’est pas aussi impactante que voulu ou si votre mixage est encore gauche, si l’interface de votre logiciel de musique est frustrante ou si vous n’arrivez pas à improviser avec fluidité.
C’est normal. Soyez simplement plus indulgent envers vous-même et tâchez de retrouver plaisir. 🙂
Et puis de toute façon, vous rendre compte de tout cela est déjà un signe que vous êtes sur le bon chemin, et avec le temps et des efforts réguliers, les pièces du puzzle commenceront à s’assembler naturellement.
Restez curieux, ouverts et prêts à explorer, et vous verrez, ces confusions se transformeront une à une en moments eurêka.
Comment arrêter d’être nul, étape par étape
Mais pour le moment, je vous propose d’aborder les principales questions que l’on me pose lorsqu’il s’agit d’apprentissage de la musique :
Je suis un grand débutant, par où commencer ?
Très simple, pour un débutant :
- Choisissez un instrument que vous adorez (impératif !) — ou commencez par la théorie musicale si vous êtes plus intéressé par la composition. A l’époque, j’ai trainé sur Guitar Pro 3 pendant plus d’un an avant de recevoir ma première guitare à Noël ^^ Il n’y a pas de parcours obligatoire pour apprendre la musique, la seule obligation c’est d’aimer vraiment ça !
- Apprenez les bases de votre instrument — apprendre à positionner votre corps, vos mains, savoir comment jouer avec justesse, sur les temps, sans faire de “pains” (fausse note), le tout en n’étant pas crispé. Si vous arrivez à faire tout cela, vous aurez bien avancé ! Mais déjà, apprenez à jouer le morceau d’un de vos artistes préférés. C’est toujours une bonne manière de commencer !
- Ne vous précipitez pas lorsque vous apprenez un morceau au risque d’encrer un jeu brouillon dans votre mémoire musculaire. Soyez patient et persévérant et les résultats viendront vite. Jouer plus lentement et proprement vous permettra de jouer bien plus rapidement plus tard.
- Pour vous faciliter la vie, trouvez un bon enseignant ou des ressources d’apprentissage en ligne qui guideront vos premiers pas. Il y a des centaines de milliers de vidéos pour apprendre la musique sur YouTube en français ou en anglais. Et apprenez à faire des recherches avancées dans les moteurs de recherche. Vous serez surpris de ce qu’on peut trouver !
- Apprenez les bases théoriques — la lecture de notes, de rythmes, comprendre les notions d’accord et de gamme. Apprenez à lire les partitions. Apprenez à lire les tablatures. Surtout ne vous forcez pas, mais allez-y petit à petit quand même. Si vous ne savez pas lire une partition pour votre instrument au bout d’un an, il est grand temps de vous y mettre ! Des portes se débloqueront.
- Pratiquez régulièrement — c’est l’élément clé. Commencez par de courtes sessions pour construire progressivement votre endurance et vos compétences, puis allongez-les lorsque l’envie vous vient. Le plus important c’est de vous amuser sans jamais vous forcer, au risque de vous dégoûter. Surtout faites ce qui vous donne du plaisir ! Sachez qu’au début, chaque instrument présente une barrière plus ou moins grande pour commencer à sortir des sons passables, mais une fois cette barrière franchie vous allez rapidement vous éclater !
Quoi qu’on en dise, au début ça se résume simplement à ces 4 points. Le reste c’est plus tard quand l’envie vous viendra de faire des choses plus ambitieuses (groupe, concert, improvisation ou composition par exemple).
Je ne suis plus débutant mais j’aimerais progresser, que faire ?
Quand on a envie d’aller plus loin, la question se pose… Par où continuer pour progresser ? Comment déterminer ce qu’il faut travailler spécifiquement pour vous ?
Pour faire cela il va falloir évaluer vos intérêts, vos forces, et vos objectifs musicaux.
Posez-vous des questions comme : Quels genres de musique m’attirent le plus ? Quel type de projet ai-je envie de réaliser ? Monter un groupe, faire un album, jouer en live, improviser avec d’autres musiciens, juste jouer des morceaux géniaux seul chez moi, … Quoi concrètement ?
Une fois tout cela plus clair, définissez les disciplines que vous aimeriez/devriez approfondir :
- Identifiez vos disciplines d’intérêt — Commencez par dresser une liste des disciplines qui vous intéressent le plus. Cela peut inclure, mais sans s’y limiter, la composition, l’interprétation, l’improvisation, la théorie musicale, la production musicale, etc.
- Évaluez vos compétences actuelles — Faites le point sur vos compétences actuelles dans chaque discipline d’intérêt. Cela vous aidera à identifier celles dans lesquelles vous êtes déjà fort et celles où vous pourriez avoir besoin de travail supplémentaire.
- Définissez des objectifs spécifiques — Dans chaque discipline identifiée, définissez les caractéristiques SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable, Temporisé) des objectifs précis que vous souhaitez atteindre. Ces objectifs devraient être à la fois réalistes et stimulants, vous permettant de progresser sans vous sentir submergé.
Je vous conseille aussi de vous familiariser un minimum avec toutes les différentes disciplines pour voir lesquelles résonnent le plus avec vos aspirations. Pour cela, allez voir des contenus qui introduisent les disciplines dans les grandes lignes.
Éventuellement, allez chercher des feedbacks de musiciens expérimentés ou d’enseignants : ils peuvent vous donner des points de vue intéressants sur vos compétences actuelles et les domaines à améliorer.
Comment apprendre plusieurs disciplines sans perdre mon focus ou ma motivation ?
Cela exige une planification stratégique solide au départ et un dévouement sérieux tout au long !
Considérez que vous êtes l’élève et le maître à la fois. Ainsi :
- Comme à l’école, définissez-vous un calendrier pour réserver du temps à chaque discipline tout au long de la semaine ou du mois. Rendez ce calendrier tenable au moyen terme. Surtout, n’essayez pas de tout caser chaque semaine ! C’est épuisant et contreproductif.
- Également, respectez et faites respecter les temps réservés à votre passion. Puisqu’il s’agit d’une passion, c’est par définition une activité importante pour vous (faites-le savoir) mais aussi une activité non nécessaire (et donc très facilement reportée). Dites-vous et dites aux autres que ce temps réservé est non-optionnel et important.
- Définissez des objectifs pour chaque discipline (de la manière indiquée dans la question précédente) ainsi que les premières actions associées à chaque objectif.
- Planifiez un moment dans le mois pour évaluer régulièrement vos progrès dans chaque discipline et, si nécessaire, ajuster le calendrier et son contenu. Vous allez évoluer, alors les exercices et objectifs devront être progressivement adaptés.
- Trouvez une manière de croiser les disciplines, histoire de favoriser l’intégration des compétences apprises. C’est à la fois plus cohérent et plus motivant.
- Foncez ! Mais armez-vous de courage et discipline : comme en sport, les résultats apparaîtront plus tard et seulement si vous avez persévéré. Être bon, ça se mérite !
Que faire chaque semaine pour m’améliorer en composition ?
Composez ! 🔥
C’est tout. Vraiment. C’est bête, mais le secret c’est juste de produire du son. Peu de musiciens vont jusqu’au bout de leurs projets. Et honnêtement, combien de riffs incomplets et idées de compo avez-vous dans un coin de votre ordi ? Je suis comme vous, j’en ai accumulé des centaines aussi. 😉
Juste, faites les choses. Ce n’est qu’en mettant les mains dans le cambouis le plus souvent possible que vous développerez votre expérience et raffinerez votre patte.
Et si vous rencontrez un obstacle technique ou artistique, intégrez des exercices à votre planning d’apprentissage et surmontez-le.
Comment développer une routine d’apprentissage qui soit à la fois productive et plaisante ?
- Fixez des objectifs SMART à court terme (encore eux) : pour garder votre motivation, fixez-vous des petits défis réguliers. Par exemple, apprendre une nouvelle compétence ou concept en une semaine. Les défis courts peuvent être très motivants et offrent une satisfaction rapide.
- Variez vos activités d’apprentissage (théorie, pratique, culture, composition, production…) pour maintenir l’intérêt. Attention à ne pas vous disperser non plus. Trouvez le juste équilibre.
- Intégrez de la souplesse dans votre pratique. C’est essentiel de garder les choses amusantes et pas trop figées, même à haut niveau. Être rigoureux ne veut pas dire être rigide. Un peu comme en sport, ne ratez pas vos RDV avec la musique et si ça arrive, autorisez-vous de ne louper qu’une seule session d’affilée maximum. C’est pas grave, ça arrive, même aux pros.
- Célébrez vos progrès, peu importe leur taille, pour renforcer la satisfaction et la motivation. Ce point est vraiment important et trop souvent négligé.
- Notez un minimum votre progression pour témoigner de votre évolution au long terme et ne pas vous décourager (c’est indispensable pour rendre le point précédent plus concret). Pour cela, vous pouvez par exemple immortaliser votre niveau en enregistrant régulièrement des vidéos dans lesquelles vous jouez, en réalisant des compositions, en notant directement le suivi de votre performance technique, etc.
- Faites en sorte de rendre les routines ludiques : Gamifiez les routines. Utilisez des systèmes de points, de récompenses, de badges pour marquer votre progression. Des applications d’apprentissage intègrent ces éléments, mais vous pouvez également créer votre propre système de gamification.
- Utilisez des technologies interactives : Profitez des applications et des plateformes en ligne qui rendent l’apprentissage interactif et amusant. Il existe de nombreuses ressources qui utilisent des vidéos, des quiz interactifs, et des jeux éducatifs. C’est le cas des formations de ce site.
- Apprentissage en Groupe : Rejoignez ou créez un groupe d’étude. L’apprentissage en communauté peut être plus engageant et amusant. Vous pouvez organiser des jeux, des compétitions amicales, ou simplement discuter de vos progrès.
Comment pratiquer plus efficacement quand je n’ai pas le temps ?
Pratiquer avec un emploi du temps chargé demande de l’organisation et de la priorisation. Voici quelques stratégies efficaces :
- Planifiez des sessions courtes mais régulières. Même 15 à 20 minutes par jour peuvent être bénéfiques. Vu la petitesse de cette durée, il est impératif de faire ces sessions 5x par semaine minimum, tous les jours idéalement. Arrangez-vous pour trouver 5 créneaux minimum dans la semaine, franchement ça se fait même pour les mamans. Deux sessions le même jour sont tout à fait possibles aussi ! Par exemple matin et soir.
- Concentrez-vous pendant vos sessions. Mode silencieux, porte fermée, lieu tranquille. En optimisant votre concentration vous intègrerez plus vite les choses.
- Fixez des mini-objectifs limpides pour chaque session. Une session que l’on démarre sans vrai but est une session d’ores et déjà gâchée. Alors, idéalement fixez ces mini-objectifs en amont (la veille au soir ou en début de semaine)
- Pratiquez pendant les temps morts ou en déplacement, par exemple en utilisant des applications musicales, des livres ou des formations en ligne.
Peut-on vraiment apprendre la musique en autodidacte, ou est-il essentiel de prendre des cours avec un prof ?
Apprendre la musique en autodidacte, c’est tout à fait possible grâce à l’abondance des ressources disponibles en ligne.
Cependant, prendre des cours avec un enseignant peut drastiquement accélérer votre apprentissage. Il vous fournira des feedbacks personnalisés et vous guidera à travers les défis techniques et théoriques rencontrés.
La meilleure approche (cours ou autodidaxie) dépend de votre style d’apprentissage, de vos objectifs, et bien sûr de vos ressources.
Personnellement j’ai tendance à découvrir une discipline en autodidaxie, puis dès que je commence à me sentir vraiment limité je prends des cours avec un prof qui saura me débloquer rapidement (quand on débute il est fastidieux de trouver seul ce qui nous limite, forcément). Pour moi l’intérêt d’un prof réside dans la personnalisation des conseils prodigués. Après je sais que des gens ont besoin de contact humain pour apprendre.
Tout cela dépendra donc de vous, mais le plus efficace est souvent un mélange des deux : autodidaxie + cours.
En somme, impliquez-vous sérieusement même en dehors des cours et ça se passera comme sur des roulettes !
Des idées pour surmonter les plateaux et les périodes de stagnation ?
Pour surmonter les plateaux :
- Pratiquez franchement plus souvent et plus longtemps : la régularité est essentielle pour surmonter les plateaux. Ne laissez jamais plus de 2 jours entre deux sessions musicales (ça implique de jouer minimum 3x/semaine, si vous suivez bien). Une pratique plus soutenue montrera des résultats très vite et fera une immense différence à long terme.
- Changez radicalement votre routine de pratique musicale — que ce soit dans le contenu de la routine ou dans sa forme. Cessez de toujours faire les mêmes choses.
- Fixez-vous des objectifs à court terme et faites un suivi pour retrouver un sentiment de progression. Je n’insisterais jamais assez mais le suivi de votre progression est important. Vous devez être capable de sentir l’avant/après. Des fois on s’améliore sans s’en rendre compte.
- Revenez aux bases : souvent, retourner aux bases de la théorie musicale ou de la technique instrumentale aide à reprendre votre élan. Révisez les fondamentaux et concentrez-vous sur la maîtrise de compétences fondamentales. La vraie différence entre les musiciens “ok” et les musiciens “carrés” se situe toujours dans le perfectionnement des bases.
- “Je ne crains pas l’homme qui a pratiqué 10000 coups 1 fois, mais je crains l’homme qui a pratiqué 1 coup 10000 fois” — Bruce Lee
- Prenez des leçons ou des ateliers dans une discipline inexplorée. Cela connectera les notions entre-elles de manière plus profonde que vous ne l’imaginez. Cela vous ouvrira de nouvelles pistes.
- Expérimentez avec de nouveaux outils et technologies : explorez des outils et des technologies qui peuvent enrichir votre pratique musicale. Cela peut inclure l’utilisation de logiciels de composition (DAW), de nouvelles méthodes d’enregistrement à domicile ou même l’apprentissage de nouveaux plugins et instruments virtuels.
- Explorez de nouveaux styles musicaux : sortez de votre zone de confort en explorant des genres musicaux différents. Cela vous aidera à découvrir de nouvelles techniques, à stimuler votre créativité et à trouver de nouvelles sources d’inspiration. De cette manière, vous allez étendre plus largement votre vocabulaire musical.
- Cherchez le feedback : demandez des commentaires à d’autres musiciens ou à des professeurs et soyez ouvert aux critiques constructives. Cela peut vous aider à identifier les disciplines où vous pouvez vous améliorer et à trouver de nouvelles façons d’aborder votre pratique musicale.
- Fixez des défis créatifs : lancez-vous des défis comme… écrire une chanson dans un délai limité (30 compos en 30 jours, 1 album en 1 jour, ou plus modestement 1 minute de musique/semaine, 1 album en 2 mois…), improviser sur une progression d’accords spécifique ou créer une interprétation personnelle d’une œuvre classique. Ces défis contraignants stimuleront votre créativité et vous pousseront à sortir de la routine.
Finalement, en combinant différentes stratégies et en restant persévérant, vous pouvez surmonter les plateaux et les périodes de stagnation pour continuer à progresser en tant que musicien.
Conclusion : que faire là, maintenant ?
Au fond, devenir un musicien accompli repose essentiellement sur l’apprentissage continu et l’exploration des différentes disciplines musicales. Cet article a posé les fondations, mais le véritable progrès exige action et détermination.
Choisissez la discipline qui vous attire le plus et approfondissez-la. L’apprentissage de la musique est un processus actif : plus vous pratiquez, plus vous évoluez. C’est aussi simple que ça. Commencez dès maintenant votre chemin vers la maîtrise musicale. Cliquez sur une de ces 4 tuiles pour en explorer davantage et transformez vos connaissances en compétences :