Atteindre ses objectifs en musique et ne pas perdre la Passion tout en continuant à faire du travail pro et carré. C’est le sujet de cette vidéo !

 

Transcription de la vidéo

Quelles questions faut-il se poser régulièrement afin d’avancer dans la musique et de s’y épanouir ?

Salut YouTube, salut Facebook, j’espère que tu vas bien.

Aujourd’hui, on va donc parler de :

  • comment atteindre ses objectifs en musique, et
  • comment ne pas perdre la passion au fil du temps, et
  • continuer à faire du travail malgré tout professionnel, tout en s’amusant.

Comment avancer en musique ?

Eh ben, pour moi, c’est aussi simple que ça, c’est juste en étant carré, en étant professionnel, c’est-à-dire qu’une fois que tu as défini tes objectifs, de manière détaillée, de manière structurée, de manière claire, étape par étape, il faut que tu trouves une méthode pour réussir chacune de ces étapes.

Il faut que tu trouves qu’est-ce qui va le mieux marcher, qu’est-ce qui sera le plus efficace, et une fois que tu as trouvé ça, c’est simple, tu appliques, tu appliques, tu appliques, tu appliques et tu appliques encore jusqu’à ce que tu l’aies.

Et c’est ça finalement le secret, c’est qu’il n’y a pas de secret, il faut juste faire, il faut juste avoir une régularité de fou, il faut juste continuer sans en démordre à vouloir atteindre ton résultat, et vraiment être obsédé par la réussite de chacune des étapes, et de t’y mettre, d’y aller.

Parce qu’il n’y a que comme ça que tu vas réussir.

De toute façon, ce n’est pas nouveau, pour atteindre un haut niveau, il faut suer, c’est comme ça, et tu n’y échapperas pas.

Par contre, fais-le intelligemment, c’est-à-dire, comme les professionnels dans d’autres domaines, prendre de temps en temps quelques heures pour faire le point sur ton avancée, de ton objectif, chaque semaine, peut-être chaque mois, peut-être chaque année, à chaque fois tu fais des petites séances qui vont permettre d’ajuster les actions que tu réalises au quotidien pour atteindre ton objectif. Ça va te permettre d’ajuster les projets aussi au long terme selon tes objectifs de base, ça te permet de garder le cap tout simplement.

Donc, si effectivement dès le départ tu as besoin de te définir ton objectif, si tu as besoin aussi de te définir tes méthodes pour l’atteindre, il y a encore plus nécessité de prendre un peu de recul de temps en temps pour vérifier qu’on tient le bon cap, quoi, finalement. Parce que si t’es toujours à la barre et que tu ne regardes jamais ta boussole, c’est fini, tu vas dériver, et tu n’atteindras pas ton objectif, tu atteindras autre chose, mais c’est pas celui que tu cherchais à la base.

Donc, au final, moi, ce que je te recommande c’est de prendre peut-être 10 minutes par semaine, peut-être une heure à deux heures par mois, et peut-être une journée complète par an, pour vérifier que tes actions te mènent bien vers ton objectif.

Et au final, quand tu fais quelque chose, tu n’as que deux résultats possibles :

  • la réussite, ou
  • l’apprentissage.

L’échec n’existe pas.

Transforme ton échec en apprentissage pour que tu puisses comprendre tes erreurs et tirer parti de cette expérience pour la prochaine itération de tes actions.

Alors concrètement qu’est-ce qu’il faut faire ?

  • Concrètement, admettons que ton objectif ce soit, si t’es guitariste, de chercher à maîtriser le sweeping, admettons que tu commences à t’y mettre tu regardes là où tu en es, ce que tu sais faire en musique, et quel est ton niveau de rapidité pour monter un arpège, et la précision que tu as quand tu exécutes cet arpège.
  • Ensuite, tu définis les points sur lesquels tu dois absolument t’améliorer dans l’immédiat, tu fais, tu exécutes, et une semaine plus tard, tu regardes, tu te prends en vidéo, par exemple, et tu compares la vidéo d’il y a une semaine et la vidéo de cette semaine, ça va te donner ton évolution, et tu regardes si effectivement il n’y a pas tellement de différence, c’est que tout simplement t’as trouvé une manière de ne pas réussir à faire du sweeping en une semaine.
  • Donc, à ce moment-là, il y a peut-être quelque chose à changer, essaye de trouver quoi, essaye de soulever le problème qui fait que t’as pas réussi, et corrige-le tout simplement pour la semaine suivatne, et tu travaille comme ça avec essai-erreur-correction, essai-erreur-correction, jusqu’à ce que tu trouves la chose qui marche.
  • Et quand ça marche, tu t’y accroches, tu t’y accroches mordicus et tu exécutes, tu exécutes, tu exécutes, tu exécutes.
  • Une fois que c’est fait, normalement ça devrait monter en flèche tout seul.
Donc, prend régulièrement un peu de temps pour avoir du recul sur ce que tu fais.

Et finalement, la méthode, on pourrait penser que c’est brief-action-débrief, c’est-à-dire :

  • brief – qu’est-ce que je veux mettre en place,
  • action – je les mets en place,
  • débrief – qu’est-ce que j’en tire comme expérience.

On pourrait penser que c’est ça la logique, mais finalement non, ça commence d’abord par :

  • un débrief de ton expérience actuelle, ensuite
  • un brief pour savoir qu’est-ce que tu dois améliorer, et enfin
  • les actions.

Et après tu réitères la boucle :

  • débrief de ce que tu as mis en action,
  • un brief sur ce que maintenat tu dois améliorer, et
  • les actions.

Pour moi c’est comme ça qu’on arrive à s’améliorer régulièrement, et à long terme surtout. C’est comme ça qu’on arrive à atteindre des objectifs monstres, tout simplement en étant carré et en se supervisant soi-même, en jaugeant son évolution.

Maintenant, comment on fait pour s’épanouir, alors qu’on devient professionnel et qu’on commence à avoir tout un tas de tâches qui sont déplaisantes, qui vont commencer à nous pourrir la vie ?

Là je pense à :

  • tout ce qui est administratif,
  • tout ce qui est relation client,
  • tout ce qui est communication de ton activité,
  • tout ce qui est archivage, impôts,
  • toutes les deadlines que tu dois t’imposer,
  • tout ce qui finalement fait la différence entre une activité professionnelle et une passion.

Donc, quand tu vas passer pro, il va y avoir une tonne de choses qui vont juste apparaître comme ça, et qui vont être chiantes, et il faudra quand même les faire.

Donc, comment s’épanouir quand même dans ce cas-là ?

Parce qu’au final, même les tâches que tu apprécies, avec des deadlines, tu les sentiras plus comme des tâches, tu te sentiras plus obligé de les accomplir, et à partir du moment où t’es obligé, il n’y a plus la petite flamme, il n’y a plus la passion, ça n’a pas la même saveur que quand tu le faisais par passion.

Donc, que faire ? Parce qu’au final, toi, ce qui t’intéresse, c’est arriver à faire les activités qui te plaisent, comme quand tu étais juste au stade de la passion.

Donc, voilà comment moi je fonctionne :

  • d’abord je réunis toutes mes tâches sur papier, j’essaye de bien lister exhaustivement tout ce que j’ai à faire au quotidien, hebdomadairement, mensuellement ;
  • et une fois que j’ai toutes ces tâches-là devant moi, je les simplifie au maximum. Par exemple, quand je suis avec un client comme un réalisateur, je vais essayer de simplifier au maximum la réunion que je vais avoir avec lui, de manière à ce que ce soit fluide, efficace, qu’il soit content, et que ça ne me prenne pas trop de temps, que ça ne me pompe pas mon énergie. Donc, au final, je cherche surtout à simplifier tout ce que j’ai à faire, pour que mes processus de travail soient les plus condensés, les plus compacts et facile à réaliser, pas compliqués, pas trop longs, de manière à ce que ce soit simple et efficace. Donc, je simplifie au maximum ;
  • après, une fois que j’ai simplifié tout ce que je peux simplifier, j’automatise mes tâches. Donc, qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire, par exemple, que j’automatise des sessions, j’ai par exemple une session pour faire l’orchestration, j’ai une session pour composer, j’ai une session pour faire le mixage, je parle des sessions Ableton Live ou bien ProTools, tout ce qui est template de projet, les pre-set en fait. Tout ça je m’en fais moi-même. J’ai un préset pour improviser, j’ai un rack pour ma guitare, mon objectif final c’est de simplement double-cliquer et pouf tu as la session qui s’ouvre, et puis tu as toutes tes VST qui sont ouverts, tu as tous tes groupes qui sont faits pour l’orchestration , toutes les couleurs, tout le routage est déjà fait, t’as plus à y penser, parce que ce sont des choses que tu vas devoir refaire à chaque fois, ce sont des actions techniques qui ne sont pas forcément plaisantes à refaire à chaque fois. Simplement en automatisant, ça va te permettre de laisser de côté tout ce qui rébarbatif et chiant, comme l’archivage, par exemple, de tes projets, comme l’export, la compression et l’upload de tes tempmusics, de tes brouillons, de tes premix, et tout ça. Comme, par exemple, l’upload de tes musiques sur YouTube, sur le Cloud ou Facebook. Voilà, en automatisant tout ce qui est technique et que finalement n’est pas créatif, ne te passionne pas plus que ça, tu vas pouvoir te libérer l’esprit, et surtout tu vas pouvoir peut-être un peu plus t’épanouir, faire vraiment que ce qui t’intéresse ; et
  • dernière chose, tout ce que tu n’auras pas pu simplifier et tout ce que tu n’auras pas pu automatiser, moi derrière justement je fais une dernière action : c’est déléguer. Par exemple, je vais prendre un exemple flagrant : Hans Zimmer arrive à faire jusqu’à 6 bandes originales par an, c’est énorme, ça fait genre une bande originale pour un film qui dure au moins 1 h 30 en deux  mois seulement, c’est monstre, c’est un travail monstre. Comment il fait ? Simplement, il délègue. Il a des orchestrateurs avec lui, il a des ingé son, il a tout ce qu’il lui faut pour que lui finalement il ne se concentre que sur l’aspect créatif, l’aspect composition de ses œuvres. Ça lui fait gagner un temps fou, il se concentre sur les projets qui lui plaisent, il délègue j’imagine aussi tout ce qui est communication, il doit avoir sûrement un agent qui s’occupe de toutes sa com, il doit avoir sûrement quelqu’un qui filtre les réalisateurs qui vont vers lui. Je spécule mais pour moi c’est ça, si tu délègues toutes les tâches qui ne te font pas plaisir, même, par exemple, la déclaration aux impôts, si tu délègues ça à ton comptable, ok d’accord, il faut que tu vois quand même un minimum de choses avec lui, mais si tu lui laisses ça, toi derrière t’es pénard, tu ne t’occupe vraiment que de ce que tu veux faire dans ta vie, c’est-à-dire la musique, la composition.

Et pour moi, simplifier, puis automatiser ce que tu n’avais pas pu simplifier, puis déléguer ce que tu n’as pas pu automatiser, te permettra en fin de compte, à la fin de tout ce processus d’épuration, de ne faire que ce qui te plaît réellement.

Et voilà comment pour moi on peut avancer dans ses projets, même des projets monstres, tout en s’épanouissant, et en ne perdant pas la petite flamme de passion que tu avais quand tu étais amateur. Ça me semble indispensable pour arriver à passer à un autre niveau.

Donc voilà, je t’ai dit ce que j’avais à dire, quant à moi, je vais arrêter de faire une vidéo par jour, parce que ça me prend énormément de temps, ça me prend toute mon énergie, et je ne peux pas avancer d’autres projets qui me tiennent à cœur également de l’autre côté.

Voilà, justement, j’ai fait mon débrief, et justement mon objectif c’est d’alléger mon travail de une vidéo par jour, pour me recentrer, et justement que je puisse reprendre le cap de mon objectif vers là où je veux aller vraiment.

Donc, j’applique vraiment les conseils que je te dis, et ça va me permettre de continuer de vous donner plus de contenu, ça va me permettre de gagner en qualité, parce que si je ne fais que trois vidéos où je vais me concentrer un peu plus sur la mise en forme du contenu, ça va me permettre aussi de gagner en régularité parce que je vais me donner des deadlines, je vais d’ailleurs prendre une vidéo trois fois par semaine : le mardi matin, le jeudi matin et le samedi matin.

Voilà, je t’ai tout dit. Écoute, j’espère que cette vidéo t’aura été profitable et j’espère que tu aura pu en sortir quelques idées qui vont pouvoir t’enrichir et te faire avancer.

Écoute, nous on se retrouve dans une prochaine vidéo.

À la prochaine !