Ca vous choquerait que je vous dis ça ? C’est franchement déplacé… Mais au fond, à quel point êtes-vous critique sur vos propres idées ? Aujourd’hui, on va parler d’une attitude créative, s’exprimer sans autocensure. 

S’exprimer sans autocensure

Honnêtement, vous ne trouvez pas cela violent – au moment de chercher une idée au moment d’être sur son instrument – de se juger comme ça au point de se dire “Putain, je fais de la merde…” ?

Ne trouvez-vous pas que ça coupe votre élan ?

Parce que finalement, l’autocensure peut avoir tout un tas de causes. Que ce soit pour être politiquement correct ou que ce soit envers soi-même par rapport à la qualité de son travail qu’on estime insuffisante.

On est critique pendant la phase d’invention.

Il s’agit en fait de bien savoir ce que l’on s’autorise à faire ou ne pas faire en tant qu’artiste.

Au moment de vous auto-censurer, vous préjugez de la qualité d’une idée. Et le problème est là, c’est ce préjugé. Et c’est dommage.

C’est dommage, dans le sens premier du terme : c’est dommageable. Parce que vous ne verrez jamais ce que pourrait devenir potentiellement cette idée que vous avez censuré dans l’oeuf.

Conséquence

La conséquence, c’est que toutes vos idées sont mortes-nées dans votre esprit et vous n’arrivez pas à pondre de bonnes idées. Simplement parce qu’elles n’ont pas eu le temps de s’exprimer.

Et ça, cette critique, la feriez-vous à un musicien en train de chercher une idée ?

La feriez-vous à un autre musicien en train de jouer devant vous ? Non hein ? C’est démoralisant.

Alors voilà ma petite pensée du jour : ne le fait pas à vous-même.

Ne soyez pas autocritique, ou du moins soyez le mais après avoir fait cette session de recherche créative.

Parce que…

L’esprit a deux manières de penser

  • une pensée divergente, exploratoire
  • et une pensée convergente (plus critique justement) qui permet de sélectionner une idée par rapport à d’autres.

Si vous mélangez ces manières de penser, vous créez une forme de résistance à la créativité. Et ça vous coupe.

Donc quand vous avez une idée, que ce soit en improvisant ou en recherchant plus analytiquement, donnez à cette idée une chance d’exister. Explorer-la un petit peu plus en profondeur. Faites-la exister au moins un peu. Explorez, creusez un peu avant de statuer.

Et de manière générale, laissez libre cours à la pensée exploratoire. Ne critiquez pas trop vite vos travaux. Autorisez la pensée à s’évader, à s’éloigner de votre intention de base, de votre idée que vous vouliez créer à la base.

Rappelez-vous que toutes les idées sont brouillonne au départ.

Et donc, que faire ?

La prochaine fois que vous faites une recherche créative, faites attention à ce petit moment où vous allez peut-être vous censurer. Ce moment où cette étincelle ne va pas pouvoir brûler parce que vous ne lui permettez pas d’être suffisamment éclatante pour faire germer une idée.

Et laissez-vous l’espace mental de vous exprimer.